Voyage en pays Inca
Jeudi 21 mars 2002. Il fait très beau, nous avons conduit Voyou chez le véto …Elle semble un peu plus tonique, nous étions très tristes de devoir la laisser.
11h, le taxi vient nous chercher. Le contrôleur très sympa, – un cheminot heureux – nous accompagne. Ce n’est pas encore le train des Andes mais ce n’en est pas loin ! » Il patine sur les feuilles mortes, ne monte pas forcément les côtes, recule dans la neige »,
Le voyage commence, superbes paysages, première étape Grenoble ! aurons-nous la correspondance ?sinon, il nous faut passer par Lyon où les bus sont en grève. « il a pris 10 mN de retard » nous dit notre sympa contrôleur, « mais le machiniste essaie de rattraper ! » Serons-nous loin du quai TGV ? What is the question. Nous arrivons… Quai “C” un escalier à descendre et un à monter ! finalement nous avons un quart d’heure d’avance, sympa les cheminots !
« occupé », toujours occupé », encore « occupé » mais quels chapeaux péruviens veut donc Audrey ? Cela nous a occupé une bonne partie de l’après-midi dans l’aéroport. Ce n’est pas lorsque nous serons au fin fond du Pérou qu’il faudra se poser la question.
Vendredi 22 mars 2002
Le stylo fuit, j’en ai plein les doigts et déjà nous atterrissons à Amsterdam. Il est 8 h ¼. Superbe, nous survolons les maisons hollandaises de toutes les couleurs. Mais voilà le brouillard pour atterrir. On remonte, on dirait !?! la correspondance pour Lima est à 9 h 45, nous retrouvons le groupe après avoir traversé tout l’aéroport au pas de … touriste. Il fait très froid, ça change de Gap.
ça y est, nous sommes installés dans la queue de Marie Curie, en super queue même, 2 places côte à côte, 1 window et 1 couloir, ça baigne.
Vol : 7883 km Durée : 17 h (remaining) flight time : 9h45 temps ext : 8°
Nous partons, nous sommes sur la piste d’envol, l’avion « bat de l’aile », retour à la case départ.
2ème départ, l’avion « bat toujours de l’aile ». Il est 12 h 30 ,nous débarquons. 6h plus tard, les mêmes, nous embarquons sur le Annie Romain après un repas offert dans l’aéroport : pizza, salade de fruits, orange, bière et eau, une plaque de chocolat au lait en prime. Le vrai restau était trop cher pour notre indemnisation et en plus nous n’avions qu’à peine 1 heure pour déjeuner, vue la queue …
Bon maintenant, l’hôtesse nous apporte 2 places en 29, il faut déménager alors que nous étions en 40, en super queue. Oui, mais problème, ils sont trois à occuper les places ! l’hôtesse nous demande alors pourquoi nous avons 4 tickets ( !?)- ont(ils une carte d’embarquement ? (les autres en 29)
Finalement Eric, notre accompagnateur s’en mêle . On nous place en 28. Et tout à coup une sonnerie dans le sac à dos, en plein déménagement, c’est le réveil ! mais où est-il ? (je l’ai cherché à Satolas et pas trouvé)
il est 16 h 31, nous décollons !
Nouveau plan de vol :7885 km (on a 2 km en plus à faire !?!) Durée : 17 h remaining) flight time : 9h45 temps ext. : 8° arrivée 21 h 35 temps restant 10 h local time 11 h 38 22 h heure locale (+5) 26°
Nous faisons escale à Aruba. Mais dans quel pays sommes-nous ? Il y a de la vaisselle de Delft dans les boutiques de l’aéroport. Ce dernier s’appelle « Reine Beatrix ». Il fait 26°, ça se sent. 22 h 51 nous décollons de nouveau.
Durée : 3 h 30 rrivée : 1 h 22 locale d’Aruba: 22 h 52 Heure locale destination (Lima) : 21 h 53
Après réflexion et moult réunions entre Guyguy et moi, nous décidons que nous sommes dans les Caraïbes dans un île appartenant aux Pays-Bas. Et voilà le 4e repas sans compter toutes les collations ; nous sommes gavés. Nous arrivons dans 15 mN et 154 km. Il est 0 h 54, nous reculons encore d’une heure. Enfin l’hôtel, il est magnifique Royal Park Sofitel situé dans le quartier San Isidro, le quartier des affaires, nous respirons un peu le Pérou !
Lima, la cité des Rois, vers Paracas
Départ pour la Plazza de Armas, construite sur le plan de toutes les villes espagnoles, l’église, l’hôtel de ville en face, les bâtiments administratifs de chaque côté.
Poussé par sa cupidité et ses rêves de gloire, le conquistador Francisco Pizarro conquit et pilla le riche Empire Inca avec une troupe de moins de 200 hommes. En 1541, à 63 ans, il mourut, poignardé par les partisans de son ex-allié, Diégo de Almagro, lui-même exécuté par Hernando, le frère de Francisco Pizarro , à l’issue d’un conflit qui les opposa pour la prise du pouvoir au Pérou.
Nous quittons rapidement Lima, la ville est bouclée, Bush est en visite. Nous apercevons au loin son bateau près de la côte.Déjeuner libre dans le quartier de Miraflores mais nous préférons nous promener au milieu des peintres et régler notre préoccupation première : téléphoner. 1 ère rencontre avec une jolie péruvienne Carmen Rosa, elle parle espagnole et nous français ! elle est jolie et sympa Nous lui donnons RDV pour notre retour, dans 15 jours. Un arrêt dans le quartier Barrago, quartier des écrivains et des artistes aux belles demeures du XIXème s., nous traversons les »restaurants populaires » et filons vers la Costa Verde, le long de la côte Pacifique par la Panaméricaine
Nous continuons la mythique Panaméricaine au milieu d’immenses étendues désertiques, le sable blanc prend au soleil un aspect neigeux. Nous longeons le désert qui s’étend sur 2500 km et 15 km de large où. des huttes de pêcheurs se sont installées .
Depuis quelques années, les paysans en quête de meilleures conditions de vie et chasser par le Sentier Lumineux qui les raquetaient affluent à Lima grossissant la populations des quartiers les plus pauvres. La plupart d’entre eux échouent dans des bidonvilles sans eau ni électricité.
Installation au superbe hôtel Paracas, dans des bungalows, au bord du Pacifique. Il fait très chaud. Dîner dans le patio et 1 ère dégustation de pisco sour , une institution nationale , cocktail composé de pisco, jus de citron, de blanc d’œuf et de bitter, sucré avec du sirop de canne et saupoudré de cannelle.
les îles Ballestas
8 h du matin, nous embarquons depuis le ponton de l’hôtel pour les îles Ballestas, site naturel étonnant paradis où nous attendent lions de mer, pingouins, pélicans, albatros même les dauphins nous accompagnent. Splendide !
Le candélabre taillé dans la falaise par les anciens Paracas est de toute beauté.
Selon certains scientifiques, ce géoglyphe de 200 m de long sur 60 m de large représente la constellation de la Croix du Sud , pour d’autres, il s’agit d’un cactus stylisé, symbole de puissance dans la culture Chavin. Le cactus San Pedro qui pousse dans les Andes était connu pour ses pouvoirs hallucinogènes et utilisé au cours des cérémonies religieuses.
Paracas est le nom d’une civilisation qui s’épanouit, pense-t-on vers la fin du 1er millénaire avant notre ère. La culture Paracas fut découverte en 1925 par l’archéologue péruvien Julio C. Tello qui mit à jour des sépultures enfouies dans les dunes de sable. Les couches d’étoffes successives (les fardos funerarios) qui entouraient les momies sont parfaitement conservées grâce à la sécheresse de l’air. Les tissus Paracas particulièrement admirables, se composent de bandes d’étoffe de laine de lama ou de coton, tissées ou brodées dont certaines ont 20 m de long et 5 m de large. Elles sont décorées de motifs géométriques et de dieux à attributs de félins, d’oiseaux ou de serpents comme on le voit à Chavin. Pour des raisons esthétiques sans doute, la culture Paracas pratiquait la déformation du crâne réservée aux plus hauts dignitaires, une forme de trépanation qui consistait à introduire des plaques d’or aux endroits où les os avaient été brisés ce qui était fréquent à une époque où la guerre se faisait essentiellement à coups de pierre.
Nous continuons la mythique Panaméricaine au milieu d’immenses étendues désertiques, le sable blanc prend au soleil un aspect neigeux.
Tout le long ce ne sont que maisons de pêcheurs et la route, impressionnante, détruites par le tremblement de terre de juin 2001 suivi d’un raz de marée. Les pêcheurs se sont alors précipités pour ramasser coquillages et poissons projetés sur le rivage et un second raz de marée se produit alors et les a tous emportés faisant des milliers de morts.
Nous pique-niquons ce midi dans l’étonnante oasis de Huacachina. A 5 km à l’ouest d’Ica, capitale vinicole du Pérou fondée en 1563 où nous nous arrêtons pour terminer notre approvisionnement. Nous nous arrêterons également dans l’oliveraie où je fis connaissance de 4 petites filles.
La laguna de Huacachina est une oasis de végétation tropicale bordé par des eaux vertes dans un décor de cinéma. Celle-ci devient une station thermale et balnéaire très appréciée des riches liméniens venant soigner leurs rhumatismes et leurs maladies de peau
A 1 500m, entre Arequipa et la côte pacifique s’étend le haut désert au paysage de type saharien. Des familles d’Indiens en quête d’une terre cultivable se sont installés ; les baraquements sont construits en roseau avant de bâtir en « dur ».
Maisons détruites par le tremblement de terre en juin 2001 suivit de 2 raz de marée qui ont emporté les pécheurs venus ramassé les poissons échoués sur le côte. Des milliers de morts.
Nazca
En début d’après-midi, survol en petit avion des mystérieuses figures zoomorphes imprimées dans le sable du désert qui, selon certains experts, seraient des géoglyphes intimement liés au calcul du calendrier solaire.
La culture Nazca s’est développée en 800 v.J.C. et 700 a.p. J.C. Les lignes de Nazca en forme d’éventail, se présentent comme un entrelacs de figures géométriques et d’animaux stylisés qui peuvent atteindre 300 m de longueur. Ces lignes, de 10 à 30 cm de profondeur ont parfois une largeur de 3m. On a recensé 18 types d’animaux, souvent des oiseaux de 15 à 30 m de long la plupart du temps associés à des figures géométriques, triangles ou trapèzes dont les plus grandes s’étendent sur 1 km.
départ matinal –7 h – vers Arequipa. Nous longeons la faille de Nazca. Longue route splendide le long de la panaméricaine, impressionnantes de gorges, falaises, d’éboulements, d’étroitesse en bref quelques émotions. C’est un ruban de 1000km qui se déroule entre Lima, la « Ciudad de los Reyes » et Arequipa, la ville blanche.
Arrêt à Chala, magnifique baie et déjeuner à Camana. L’après-midi au cours d’une courte pause au bord du Pacifique
AREQUIPA, la ville blanche
2ème ville de Pérou et 1er centre intellectuel du pays dominée par un groupe de volcans dont le Misti (5821m) au cône parfait et le Chachani (6075m) le plus élevé. D’abord colonisée par les Aymara, les Quechuas puis les Incas s’y installèrent.
La Plaza de Armas, la cathédrale néo-classique, et tout autour de belles demeures patriciennes (casonas) au fronton sculpté et aux fenêtres décorées de fer forgé.
Quartier de Yanahuara où nous avons une vue superbe sur la ville blanche et sur les volcans qui la dominent dont le Misti (5821 m) au cône parfait et le Chachani (6075 m) le plus élevé, en bas coule le rio Chili. Ni=neige, chatcha= robe. ,..Ses maisons de pierre volcanique –sillar- d’un blanc étincelant lui ont valu le surnom de « ville blanche. ». Elle fut d’abord colonisée par les Aymaras, puis les Quechuas, enfin les Incas s’y installèrent. Cependant la ville actuelle fut fondée par Manuel Carvajal en 1540.
Visite de l’église baroque San Juan Bautista gravée de poèmes les plus célèbres du Pérou, arequipa a conservé intact son passé colonial, la plazza de Armas, la cathédrale néo-classique fermée pour cause de restauration et tout autour de belles demeures patriciennes (casonas) aux frontons sculptés et aux fenêtres décorées de fer forgé.
Puis tout à coup, du bruit , de la musique, des slogans, ce sont les paysans qui manifestent contre le nouveau gouvernement qui leur a promis …
Déjeuner dans une pacanteria pour déguster le traditionnel cuy , cochon d’inde grillé au son de l’envoûtante musique péruvienne produite par les instruments séculaires. Nous ne sommes pas à la bonne table, les autres se régalent ,notre table « parisienne » mange du bout des doigts !
Nous continuons notre tour de ville par la visite de l’ église de la Compania – 1698 ancien sanctuaire de la Compagnie de Jésus, est l’église la plus ancienne, occupée par les Dominicains et ensuite par les Franciscains, splendide façade baroque taillée dans le sillar ornée d’une multitude de colonnades, de spirales, d’oiseaux, de couronnes de lauriers, d’entrelacs de fleurs. L’église fourmille de monde qui s’affaire pour la préparation de la procession. L’église est remplie de fleurs.
Attenant, le magnifique cloître du XVIIIè s où les cellules sont maintenant des commerces à touristes !
tout fout le camp !
Couvent de Santa Catalina, le plus grand couvent des Amériques.Fondé en 1580, il abrita une communauté de carmélites issues des riches familles espagnoles.
Santa Catalina est une citadelle au milieu de la ville. En y pénétrant on se retrouve en plein XVIème s.. C’est un dédale de patios, de cloîtres ornés de fresques, de maisons particulières séparées par de véritables rues bâtis en sillar coloré de jaune, ocre ou bleu, la plus jolie,en rouge, la rue Cortoba, la rue Toledo, la plus longue aux maisons les plus anciennes.
Ensuite quartier libre, nous profitons de l’atmosphère du couvent pour écrire nos cartes postales en toute sérénité, Plazza de Armas, nous assistons au départ de la procession au milieu d’une foule immense qui chante les cantiques ; impressionnante, tous ces « indiens » qui prient par haut-parleur, le Dieu des espagnols.
Nous partons à pied dans un restaurant de la ville,- Soupe et brochettes au menu. et bien sûr maté de coca !
retour « philosophique » avec 3 guides péruviens un peu ..gays. Nous passons devant l’église Saint François, RDV des amoureux me disent-ils. Superbe promenade avec mes 3 guides charmants!
Canyon de Colca
Après un arrêt aux carrières de pierres blanches volcaniques, (sillar),nous continuons notre route, vers le Canyon de Colca une rencontre avec des vigognes, nous arrivons à 3600 m, vue splendide sur les volcans !
Paysages à couper le souffle ! 3800 m et …souffle coupé !
Là, les problèmes commencent, le cœur bat la chamade, on ne bouge plus, on est figé. Le soroche a encore frappé ! Combien de personnes avec des problèmes » ? demande Eric, et là, une bonne dizaine de mains se lève !
Oxygène ! ! ! ? ? ? ça va durer longtemps ? je ne suis pas seule, Nicole me tient compagnie.
Et si je repartais …
C’est Guyguy qui photographie et distribue les bonbons ! ! tous les bonbons . Arrêt pour déjeuner, je descends péniblement de l’autocar, tout tout tout doucement. Je suis dépitée et déçue.
Aux alentours de 5000 m –on-ne-bouge-plus-, les paysages sont grandioses, on risque, par la fenêtre du car ( !), la photo des cairns qui font leurs apparitions.
arrivée à Chivay à 3600 m !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!.
une soupe et au lit, nuit infernale avec de terribles maux de tête ! !
Canyon de Colca
Départ tôt le matin – 6 h 30 – pour la vallée de la Colca. Toujours de violents maux de tête, je n’ai pas dormi de la nuit. Je pars ou pas.
Je pars et je ne le regrette pas.
Dans le canyon ce sont une série de gorges qui peuvent atteindre plus de 3 000 m de dénivelé 2 fois plus que le grand Canyon de Colorado. Au fond coule le Rio Colca. Il est dominé par les neiges éternelles des volcans. Nous traversons un plateau à 4000 m d’altitude, la pampa de Canahuas
Les pentes les moins abruptes de la faille sont recouvertes d’une véritable sculpture de terrasses que cultivent toujours les descendants des Collahuas dont la culture est antérieure d’un millénaire à celle des Incas et issues du système collectiviste pré-incas toujours en vigueur dans cette région.
La vallée du rio Colca ,au passé précolombien, est l’une des régions des Andes péruviennes qui a longtemps échappé à la civilisation hispanique. Elle appartenait au quartier Cuntisuyu de l’empire. Cette réserve protège la faune andine dominée par les lamas, vigognes et alpagas. Sur ces plateaux subsistent encore les anciens canaux datant de 3000 ans destinés à récupérer les eaux de la fonte des neiges pour alimenter les cultures en aval.
Nous arrivons à temps au Cruz Del Condor pour le vol splendide des Condors, le roi des Andes et le messager de Dieu chez les Incas.
Arrêt à Coporaque et Yanké, église du XVIIème, le village prépare la procession pour la semaine sainte. Nous déjeunons à Chivay dans un véritable restaurant péruvien. Nous évitons le piège à touristes. Un régal.
Mais il nous faut repartir pour Arequipa, et repasser le col à 5000 m ! Dans le bus, « ils » s’amusent à décompter l’altitude !
29 mars envol pour Cusco
Il est temps, le Misti fume ! ! Nous survolons les Andes et le Canyon de Colca
Nous dormirons au Novotel, ancien palais Inca devenu palais espagnol, magnifique, son patio est de toute beauté, nous sommes gâtés. Dans la même rue le palais où habita Francisco Pizarro
Enfin, Cusco, la capitale impériale des Incas.
Un empire divisé en 4 quartiers
Tahuantinsuyu (les quatre-quartiers) était l’appellation de l’empire en Quechua.
L’histoire des fils du Soleil reste semi-mythique et la chronologie de leur extension fulgurante, imprécise. On sait qu’il a fallu à cette caste conquérante, à partir du XIIIème s., à peine plus de 200 ans pour passer du stade d’une chefferie rurale à la constitution d’un empire « fédéral » de 8 à 10 millions de sujets. A son apogée, au XVème s., il s’étendait de la Colombie au Chili sur 600 000km2. Un empire, moins vaste, l’avait précédé, celui de Tiahuanaco.
Absorbés par une terrible rivalité pour l’accession au titre suprême de Sapa Inca, les demi-frères Huascar (qui régnait à Cusco) et Atahualpa originaire de Quito plongèrent l’empire Inca dans le chaos. Survenant au plus fort de la guerre civile, en 1532, les conquistadores, tirant parti de la situation, réussirent à détruire cette brillante civilisation. Ils étaient persuadés d’agir pour « la gloire de Dieu » parce que « sous sa sainte conduite, ils avaient amené un nombre incalculable de païens à la foi catholique».
Cuzco
Située à 3500 m d’altitude, la ville aurait été fondée par Manco Capac et sa sœur épouse Mama Ocllo, sortis du lac Titicaca et envoyés par le dieu Soleil pour civiliser les hommes.
Cusco signifie en quecha « le nombril » et ne demande pas de « z » en quecha !
Entre les 2 rivières Huatanay et Tullumayo, le plan de cusco avait la forme d’un puma, un des animaux totémiques andins, symbole sacré de force et de puissance chez les Incas.La caractéristique la plus frappante est son architecture. D’énormes murs aux pierres parfaitement ajustées sans aucun mortier, témoignent du génie artistique et technique du peuple qui régna sur une grande partie de l’Amérique du Sud. La cité était dotée d’un ingénieux système d’adduction de l’eau, ses rues étaient pavées et la pauvreté inconnue. Ses rues étaient disposées de façon concentrique autour du Coricancha d’où rayonnaient, à travers tout l’empire, les lignes symboliques des ceques qui reliaient les centres religieux.
Construit sous le règne de Pachacutec avec des blocs de roche éruptive noire parfaitement ajustés, ce mur sacré du Coricancha, « l’enceinte d’or », a résisté à de nombreux tremblements de terre, alors que l’édifice colonial qui le surplombe a dû être maintes fois rebâti. Ce temple magnifique dédié au culte du Soleil, de la Lune et des étoiles était doré à la feuille et abritait un jardin luxuriant où se mêlaient des plantes, des animaux et des effigies humaines en or incrustées de pierres précieuses.
La Plaza de Armas, au temps des Incas, cette place était 2 fois plus grande, et constituait le centre du Tahuantinsuyu- l’empire des Quatre régions. En 1780 eut lieu l’exécution de Tupac Amaru II un métis de sang royal qui avait tenté de fomenter une rébellion contre les espagnols.
Il fallu attendre la seconde moitié du XVème siècle et le règne de Pachacutec pour que Cusco devienne une brillante capitale Cusco signifie en quechua « le nombril » et ne demande pas de « z » en quechua !
Erigée sur le site du Quishuarcancha, palais de l’Inca Viracocha, en partie avec des pierres de la forteresse de Sacsahuaman, la cathédrale marie l’architecture baroque espagnole et l’admirable travail de la pierre, propre aux Indiens.
Après-midi libre à Cusco, nous avons bien un pass pour visiter, mais tout est fermé ! c’est vendredi Saint ! en plus il pleut, c’est raté pour les photos Nous pouvons toutefois entrer dans la cathédrale, une messe y est célébrée.
Continuation vers l’église San Francisco. Encore une messe, mais il semblerait que la procession se mette en place, les policiers commencent à s’aligner. Petit à petit, la foule se presse, nous allons attendre 1 h 30 !!
En attendant la procession , nous bavardons avec une péruvienne qui comprend le français, elle est allée en Espagne et à le type espagnol !.Continuation vers la « place aux herbes » sous la pluie à l’occasion du vendredi Saint, les marchandes d’herbes viennent de la campagne vendre leurs herbes médicinales. . Pas de photo !
Un art parfait à l’aide d’outils sommaires.
Nous partons à 3 km de Cusco, visiter les imposants vestiges de la forteresse de Sacsahuaman, témoin du génie constructeur des Incas. On ne peut qu’être émerveillés par la complexité et la précision du travail de la pierre. Profanes et archéologues se sont souvent demandé comment des bâtisseurs qui ne connaissaient ni écriture ni outils d’acier et qui, de plus, ignoraient la roue, avaient pu construire de tels monuments.
Des blocs de forme irrégulière s’encastrant les uns dans les autres comme les pièces d’un puzzle, des pierres si bien ajustées qu’il est impossible de glisser une lame de couteau dans les jointures, des murailles de plus de 300 m de long, des pierres taillées et enfoncées d’environ 1,50 m dans le sol.
De loin, nous admirons Pukapûkara, la forteresse rouge dont on dit qu’elle gardait l’entrée de la Vallée sacrée des Incas et la route de Cusco. Comme Macchu Picchu, ce complexe est composée de terrasses et de fortins reliés par des escaliers et passages. ! pour nous consoler, nous achetons un tapis-tableau !
Puis, nous nous dirigeons vers une des résidences de Pachacutec à Tambomachay.
Des fontaines aux eaux sacrées, bassins rituels réservés jadis à l’Inca et à ses épouses étaient alimentées par des canalisations aménagées dans les murs de retenue.
Samedi 30 mars 2002
Lever 4 h 30, pour le Macchu Picchu . L’aventure commence par 4 h de TGV, Train à Grande Vibration, Départ de la gare de San Pedro de Cusco dans la vallée de l’Urubamba, la vallée sacrée des Incas . A 6 h , le train s’ébranle. Après quelques minutes, nous reculons , changement d’aiguillage et ainsi de suite 6 h 45 nous sommes à 3800 m.
L’on repère les maisons Incas par une croix sur leur toit ou une petite céramique porte-bonheur. A l’époque Inca, la maison était surmontée de la croix du sud et de petits lamas et ils enterraient des petites sculptures en remerciement à la mère terre. Les espagnols ont imposé la croix et les sculptures de taureaux qui ont remplacé celles des lamas.
nous suivons le Pomatalles affluent de l’Urubamba qui lui se jette dans l’Amazone.
- 8 h 10 nous entrons dans la vallée sacrée
- Au km 88, près de Corihuayrachina, le train fait une halte pour laisser descendre les randonneurs.
- 9 h20 début de la forêt amazonienne.
Longeant le flanc à pic d’une falaise, la route vertigineuse menant à Macchu Picchu témoigne de la maîtrise technique des Incas. Le choix de cet itinéraire était guidé par des raisons défensives.
- Petit pont construit sur les fondations Incas qui franchit le Rio Urubamba. Le chemin de l’Inca, de Cusco à Macchu Picchu est le plus célèbre de tous les circuits de randonnée d’Amérique du Sud
Nous arrivons enfin à la gare et accédons à 2400 m au pied des ruines grandioses du Macchu Picchu par un bus empruntant un vertigineux chemin
Macchu Picchu, la cité révélée
Le secret de ce site de la vallée sacrée, considéré comme une merveille du monde, a été gardé pendant des siècles par la jungle qui le recouvrait. Ce n’est qu’en 1911 que la cité perdue a été redécouverte par l’architecte américain Hiram Bingham. Sentinelle avancée, la ville avait une triple fonction, à la fois stratégique, scientifique et religieuse.
Lorsqu’il parvint sur le site à 2400m d’altitude, Hiram Bingham écrivit : » juste en face de nous, sur le flanc nord de la vallée , se découpait une immense falaise granitique en à-pic à 2 000 pieds. A gauche, on voyait le piton solitaire d’Huayna Picchu encadré de précipices qui paraissaient infranchissables ». Il aperçut ensuite « des maisons, des dizaines d’édifices, de temples, des palais. Jamais je n’ai vu des murs aussi bien construits, de monolithes aussi magnifiquement taillés. C’est le plus pur chef d’œuvre des Incas. »
Macchu Picchu (Vieux pic) est le nom que les indiens ont donné à l’éperon rocheux sur lequel est installé la ville. Le piton qui la surplombe s’appelle le huayna Picchu (jeune Pic). A leurs pieds, dans un écrin de verdure tropicale, l’Urubamba déploie ses méandres dans un cadre prestigieux ;
Marcel et Rosanne, les plus courageux, entreprennent l’ascension du Huayna Picchu. Le chemin qui y monte, très escarpé, était utilisé à l’origine par les Incas. Le volontaire doit signer un registre avant de commencer l’ascension. Celle-ci dure entre 1 heure et 1 heure et demie. Wilma nous entraîne en haut, toujours plus haut, le Macchu Picchu se mérite, mais tel Hiram Bingham nous sommes émerveillés, le site dans toute sa splendeur est à nos pieds !
Maintenant dégagé, le site a retrouvé la beauté et la précision qu’il possédait il y a plus de 4 siècles. L’ensemble se compose de 3 styles de construction : édifices religieux, maisons de notables en pierre et maisons des paysans en adobe. Le tout s’organise en 2 séries de bâtiments, reliés par de nombreux escaliers surplombant le précipice et entre lesquels s’étend une grande place. Devant la maison des princesses, un escalier mène à la tour où une fenêtre trapézoïdale s’ouvre sur la vallée. Cette croisée a peut-être servi aux prêtres pour contrôler le trajet du soleil aux environs du solstice d’hiver.
Wilma nous fait faire une visite guidée des plus complète, la place sacrée sur laquelle donnent le Temple aux Trois Fenêtres, construit sur un énorme rocher, ses ouvertures trapézoïdales sont en partie taillées dans le roc. A côté, le temple principal, un autre bâtiment à 3 murs est bâti sur d’énormes fondations rocheuses. Une des pierres du montant gauche du chambranle compte pas moins de 22 angles. Cette tour légèrement conique présente le plus parfait assemblage de pierres de tout le site. Elle comporte des niches qui abritaient sans doute idoles et offrandes.
Effectivement, des offrandes viennent de lui être déposées !
Si on escalade le tertre qui s’élève derrière ce temple, on arrive à ce qui le plus bel Intihuatana du pérou. Littéralement « lieu où l’on attache le soleil ». Il est plausible que cette pierre ait servi à des observations sur le mouvement des astres et le déroulement des saisons. C’est le seul qui, étant resté inconnu des espagnols n’ait été endommagé dans leur ferme volonté d’ »extirpation de l’idôlatrie »
Le rêve s’évanouit, nous devons repartir. En attendant le train, il pleut, pour nous réchauffer, nous dégustons une soupe de Quinoa. Notre voyage se poursuit dans la vallée sacrée et par visite de la forteresse d’Ollantaytambo, résidence royale conçue par Pachacutec. Un escalier très raide flanqué de terrasses décalées dont la dernière porte le temple aux dix niches débouche sur une vaste esplanade. Au milieu, s’élève une muraille constituée de six monolithes de porphyre rouge de plus de 4 m de haut ; on voit encore des dizaines de « pierres fatiguées » blocs à peine dégrossi ou parfaitement travaillés abandonnées. Pour quelles raisons ?
Sur le flanc de la montagne, en face du site, l’on peut voir le visage d’un personnage barbu, le « créateur du monde » tel que l’avait rêvé le dernier Inca. Quelque chose de plus important encore que le Soleil et la Lune. Lorsque les espagnols arrivèrent, barbus sur leurs chevaux, les Incas crurent avoir affaire à ces Dieux
Nous repartons avec nos magnifiques poupées pour Solène et Juliette. Nous dormons dans l’ hôtel la Posada Del Inca à Yucay, magnifique hacienda possédant son église.
Dimanche 31 mars 2002
Retour à Cusco en passant par le marché dominical, haut en couleur de Chincheros « village de l’arc-en-ciel ». Nous montons de 2800 à 3762m. magnifique vallée, champs de lupins, , maïs, seigle, quinoa, pommes de terre ; Il existe 350 sortes dont 80 sont consommées, le reste est de consommation animale.
Sur le marché, un produit plus précieux que l’or : les tissus.
Pour les envahisseurs espagnols, l’or était sans conteste la principale richesse de l’Empire Inca. Mais, pour les Incas, les textiles étaient le produit le plus estimé, probablement à cause des nombreuses heures de travail et du soin que nécessitait leur production. Une grande partie de la population prenait part à la fabrication des étoffes, à commencer par les paysans qui cultivaient et récoltaient le coton, et par ceux qui recueillaient la laine des alpagas , des lamas et des vigognes. Dans tous les foyers, sauf au niveau social le plus élevé , les fibres étaient lavées, cardées, filées puis teintes et tissées. les pièces d’étoffe obtenues étaient ensuite assemblées, sans jamais être coupées pour fabriquer toutes sortes d’objets, depuis le sac de grain et les vêtements jusqu’aux tapisseries les plus raffinées.
Où nous goûtons à la Chicha, bière de maïs , boisson sacrée des Incas pendant que quelques uns s’essaient à un jeu d’adresse qui consiste à envoyer des pièces dans la gueule d’un animal ! ! pas beaucoup de gagnant ! !
dommage, il faut déjà partir alors que nous nous recalons de couleurs.
Les salinas de Maras, sont la preuve du génie Inca. Elles sont disposées concentriquement comme dans un amphithéâtre au fond d’une cuvette naturelle d’une profondeur de 150 m et alimentées par une source d’eau chaude. Des milliers de canaux qui relient les bassins étaient calibrés avec la phalange d’un doigt, la main servant d’unité de mesure.
Pour atteindre les ruines de Pisac, il faut grimper au flanc abrupt du cerro par un long sentier, coupé parfois d’une volée de marches très raides, mais dont le superbe paysage qui se découvre peu à peu fait oublier la difficulté. Ce n’est rien après le canyon de Colca ! ! Nous sommes premiers de cordée ! Marcel et les autres n’ont qu’à bien se tenir.
L’altitude est élevée, heureusement Wilma nous fait respirer la « mounia », plante qui aide à retrouver son souffle à cette altitude. Les rubeckias sont à foison, l’arnica, le faux poivrier , toutes sortes de plantes qui mériteraient une sortie botanique.
Le groupe monolithique qui domine l’ensemble serait un Intihuatana , quartier sacré, qui aurait servi d’observatoire astronomique. Le mur semi-circulaire est le vestige du Temple du Soleil qui renferme un calendrier solaire. Les terrasses qui entourent les bâtiments centraux servaient non seulement aux cultures, mais aussi à retarder l’approche de l’ennemi. Edifiée sous le règne de Pachacutec, cette résidence devait être également une forteresse. Tout autour s’étendent les terrasses d’un admirable équilibre
Sur le marché de Pisac, le spectacle de tous les « campesinos » en costume aux couleurs vives coiffés d’un chapeau dont la forme indique de quel village ils viennent est un régal pour les yeux, on ne s’en lasse pas. Achat d’un jeu d’échec, les Incas contre les Espagnols !, qui viendra enrichir la collection de Cédric. Boulangerie et dégustation de sandwichs à la péruvienne, j’en ai encore l’eau à la bouche.
Lundi 1er avril
8 h du mat’ ,surprise, nous prenons place dans un « Pérou –express » un train-pas-comme-les-autres, pour 10 h. direction Puno et autre point fort du voyage, le lac Titicaca.
Il fait bon, mais nuageux, le groupe est ravi. Cà y est, j’ai encore de l’encre plein les doigts, avec l’altitude, le stylo fuit toujours ! ?. Nous traversons de magnifiques champs de quinoa, rouge,jaune,ocre,vert.
Robert se lance, pour la pensée du jour « il vaut mieux une mi graine qu’une graine toute entière » ! ça doit être à l’intention de tous les migraineux du groupe qui traîne ça depuis le canyon de Colca ! Claude enchaîne « comme dit le sage tibétain, le condor veille ( ! ? !).
La nuit tombe, nous arriverons vers 20 h sous l’orage. Nous longeons au superbe hôtel libertador Esteves.
Situé à 3 656 m d’altitude, à cheval sur la frontière bolivo-péruvienne, le lac Titicaca est pour les Indiens des Andes le berceau du 1er Inca qui aurait surgi de ses eaux. Lorsque les Incas établirent leur domination dans la région, ils commencèrent à « déplacer » les Uros vers d’autres régions, selon leur coutume; puis découragés par leur incapacité à travailler, finirent par les parquer dans leurs îlots d’origine.
il fait très beau, nous partons pour les îles flottantes des indiens Uros.Ces îles sont faîtes de roseaux ( totoras) séchés et compactés puis assemblés. Seuls quelques descendants métissés de ce peuple sont présents et survivent grâce au tourisme. Les conditions de vie y sont très rudes, humidité constante, raréfaction de l’oxygène, nous sommes à 3800m, forte amplitude thermique et vents violents.
L’île de Taquilé, l’île des tisserands
Débarquement et montée en « douceur » le long d’un paysage où l’azur du ciel et de l’eau se confondent Ne sommes-nous pas dans les îles grecques ?
L’activité principale de l’île est le tissage. On voit ainsi partout sur l’île, des hommes et des femmes se promener en tricotant à l’aide d’une fine laine de mouton, les bonnets traditionnels qu’ils porteront. Les habitants se sont organisés en coopérative et tout est partagé espérant ainsi protéger leur mode de vie.
Sur l’île de Taquilé, l’île où les hommes tricotent
Un homme marié portera un bonnet de laine avec des pompons rouges tandis qu’un célibataire se reconnaîtra à ses pompons blancs. Les femmes utiliseront plusieurs épaisseurs et couleurs pour leurs jupons de manière à faire savoir si elles sont en recherche de mari, mariée, fille mère etc .. Les ceintures changent suivant la saison et leurs motifs constituent une sorte de calendrier codé qui indique à quelle époque ont lieu les mariages, les récoltes etc
Mercredi 3 avril 2002
6 h 30, nous partons pour la Bolivie, au passage, visite de l’église de Santiago de Pomato
- 9 h 43, passage de la frontière bolivienne, comme de bien entendu, il nous manque « le papier blanc », il nous en coûte 40 soles ! un superbe catamaran nous attend pour 24 h de croisière, et navigation vers la isla del Sol, l’île du Soleil où l’on situe les origines de la civilisation inca, selon la légende de Manco Capac. Excursion au complexe ethno-touristique,
il faut encore grimper, les bouteilles … à oxygène nous suivent, visite du magnifique musée sur les civilisations Tiahuanaco et Aymara.
Déjeuner à bord Soupe de quinoa Crudités « on a pas le droit » dit Marcel ! Perche Salade de fruits – délicieux
C’est depuis la rive bolivienne que rayonna la civilisation de Tiahuanaco dans la seconde moitié du 1er millénaire de notre ère. La rive péruvienne est le berceau des Aymaras qui croyaient que le dieu Viracocha était sorti des eaux pour créer le monde. Selon la mythologie Inca, c’est de là que seraient partis Manco Capac et mama Ocllo, le couple fondateur de Cusco et de la dynastie inca.
Après la conquête espagnole, on crut longtemps que les eaux du lac Titicaca abritaient le trésor secret de l’empire Inca. En 1968, le commandant Cousteau passa 8 semaines à explorer les fonds du lac, il ne trouva pas d’or ; en revanche, il découvrit l’existence d’une étrange grenouille tricolore.
Au village de Challapampa nous sommes conduits aux barques avec musique et colliers de fleurs à jeter dans le lac. Nous sommes 4 dans notre barque, Jean-Louis, Monique, Guy et moi, Jacqueline a déclaré forfait. Ça remue. On s’accroche ! Vers quelle destination ? 5 mn ?ça dure depuis une demi-heure et toujours pas d’accostage.
Nous grimpons à 4000 m vers les ruines du superbe temple de Chinkana, temple Aymara , le temple est entouré de maisons de pierre conservées en l’état. Splendides vues sur le lac. Il fait frais mais très bon. Nous sommes à 4000 m ! ! !
Au milieu de nulle part, nous assistons à une cérémonie rituelle inca dédiée à la terre-mère. Offrandes, prières, faites par un grand prêtre Inca pour attirer la bénédiction sur notre voyage et famille. Cérémonie émouvante et impressionnante. C’est très beau.
1 h de « crapahutage » à 4000 m ! sera nécessaire pour rentrer au catamaran. Le retour est pénible, Guyguy est coincé mais superbes paysages et vue magnifique sur le lac dominé par les Andes enneigées. Spectacle inoubliable
« Soirée du Commandant » danses folkloriques, nous nous essayons à leurs danses, à cette altitude, ce n’est pas évident !
Nous longeons les Andes le long du lac Titicaca, spectacle grandiose
Visite de la cathédrale « Virgen Morena » lieu important de pèlerinage de style métis baroque.
Après déjeuner au bord du lac : salade variée, brochettes de poisson, fruit , salade, nous abandonnons Wendy, notre guide bolivienne pour rentrer à Puno. Tout à coup, le bus s’arrête, avant la frontière péruvienne, un barrage de gros cailloux nous empêche de continuer.
Notre avion est retardé,! Nous en profitons pour filer vérifier qu’il n’y a rien à voir à Puno. ! ! la cathédrale, le musée, une balade dans les rues piétonnes , quelques paroles échangées avec les petits cireurs de rue qui se font ramasser par la police et dîner pour 10 soles (22francs )!
Les Chullpas de Sillustani, les tours se méritent, il faut encore grimper !
à cause du mauvais temps, les avions sont bloqués à Cusco. Départ prévu 18 h – puis 19 h 30 – 20 h 10 … nous en profitons pour liquider quelques soles. Arrivée tardive à Lima mais souper dans un magnifique restaurant situé sur des ruines pré colombiennes attestant de l’ancienneté de cette ville.
Direction l’aéroport pour décoller à 20h ….. nous sommes en stanby ! ! plus de place dans l’avion ! ! nous en profiterons pour visiter la vieille ville. La cathédrale, le palais épiscopal orné d’admirables balcons en bois sculptés, le Palacio del Gobierno construit sur l’emplacement du palais de Pizarro, le municipalidad également ornée de beaux balcons en bois. A côté, s’élève la statue équestre de Pizarro. la gare de Desemparados terminus de la ligne Lima – Huancayo ( le train des Andes), un édifice néo-classique blanc et vert datant de 1908 pour arriver au monastère de San Francisco, joyau du Lima colonial, fondé en 1646.
Nous continuons notre visite par la Lima républicaine Plazza San Martin qui évoque le général argentin qui donna au Pérou son indépendance. Au moment de la vague d’indépendance, le Pérou resta fidèle à la couronne et c’est une intervention extérieure, celle du général San Martin en 1821 suivi par Simon Bolivar qui lui donna la liberté. Balade dans le Jiron de la Union, rue piétonne et commerçante. On nous « lâche » 15 mn ! ! . Jadis, il était scandaleux pour une femme de s’y promener sans chapeau ! Sur le côté, l’hotel Bolivar construit dans les années 1920 évoque une splendeur surannée. Nous continuons notre visite par le musée de l’or.
Dimanche 7 avril 2002
Nous retrouvons Rosane, Marcel, notre guide Péruvienne de la veille, Liliane et notre chauffeur pour la visite du musée archéologique,magnifique, ainsi que du musée privé Rafael Larco Herreras. Nous n’avons plus aucune place dans nos bagages pour les poteries magnifiques que l’on nous propose. Dommage !
- Le Quecha
Nous parlons quecha, condor, puma, poncho sont du quechua ! La culture quechuane était l’une des plus avancées d’Amérique avant l’arrivée des conquérants européens au XVIe siècle. Les Quechuas avaient hérité des cultures pré-incas des Aymara, Nazca et Yunca. Après la conquête du Pérou par les Espagnols, le quechua est demeuré la langue majeure, et les missionnaires espagnols s’en servirent pour enseigner le christianisme. Depuis le XVIe siècle, les descendants du peuple quechua ont été fortement métissés. Ils ont ainsi conservé de nombreux éléments de leur culture. La langue quechua prédomine encore aujourd’hui. En 1975, elle fut reconnue comme l’une des langues officielles du Pérou (avec l’espagnol). Elle est parlée par plusieurs millions de personnes au Pérou, en Bolivie, en Équateur, au Chili et en Argentine
Déjeuner dans un superbe restaurant, nous nous régalons de Ceviche et autres spécialités limaiennes. Il fait très chaud, nous préférons aller nous reposer à l’hôtel
17 h 30, nous partons pour l’aéroport et oh surprise, on répète la pièce de la vieille. A 19 h 50, après avoir manifesté bruyamment notre mécontentement au grand désespoir d’Eric, nous embarquons tous les 5 . Il était temps ! ! !
voyage chez Sherazade