6 avril 01. Antoine et Solène veulent prendre l’avion, Juju égale à elle-même ne dit rien. « Cà me fait mal au coeur, mais moi, je ne dis rien !direction Rians chez Jeannot et Monique pour les 15 jours de vacances de la voiture. Claudine et Marc viennent passer la soirée avec nous.7 avril 01. Il pleut. Jeannot nous conduit à la gare routière d’Aix à 8 h 45. Pas de bus avant 9 h 45. Nous avons rendez-vous à 9 h 45 ! Cà commence !et çà continue : après le passage en zone franche, 1ère annonce, retard.2ème annonce : grève du personnel d’AERIS !enfin le départ est annoncé. 19h 10 nous sommes installées en 14C et 14D « couloir ».Nous survolons, Barcelone, Valencia, Malaga, nous apercevons le détroit de Gibraltar, Casablanca, 2h45 de vol, et 28° à Marrakech.Et çà continue, aucun accueil, demerden-sie-sich ! mais hôtel 5*luxe !Ça ravigote !
Marrakech, la ville rouge
Premières impressions place Jemaa El Fna. 35° l’ombre ! Dans les souks, labyrinthe d’échoppes et d’ateliers.La caverne d’Ali Baba, cuivres, moulins à café, étain, théière, tout y est !
La Koutoubia
Le minaret , œuvre du sultan Abdelmoumen, achevée par le sultan Yacoub el-Mansour surplombe la ville et la palmeraie. L’extrèmité de sa pointe culmine à 77 m. Le subtil rapport de 1 à 5 entre la largeur et la hauteur du minaret confère une parfaite harmonie à ce chef d’œuvre de l’art hispano-mauresque qui a été le prototype de la Giralda de Séville.Selon la légende, les boules seraient en or pur fabriquées avec le bijoux de l’épouse de yacoub El-Mansour pour se faire pardonner d’avoir rompu le jeûne pendant un ramadan.
Le jardin Majorelle est l’un des jardins les plus mystérieux de Xxème siècle. Il est un lieu de force mystique et d’expression personnelle rare. Il comprend une surabondance de formes et d’essences végétales représentant les 5 continents qui font de Jacques Majorelle, le collectionneur le plus important de son époque.
Casablanca
Il fait très beau. Capitale économique, Casablanca, La Maison Blanhe doit son nom aux marchands espagnols qui au XIXè s. faisait le commerce de la laine de mouton. Les principales artères s’articulent autour de la place Mohammed V.
La grande Mosquée d’Hassan II
La plus grande après celle de la Mecque, édifiée en 1980, en rognant sur le mer. Les murs sont dessinés par un architecte français Michel Pinseau, et en partie réalisée par Bouygues. Au sommet du minaret qui culmine à 200m, un rayon laser visible à 35 km à la ronde, indique la direction de la Mecque
Rabat
Dès le IIIè s.av.J.C., une petite agglomération est implantée sur le territoire de Chellah à l’embouchure de l’oued Bou Regreg. Escale phénicienne ,puis cathaginoise elle appartient à l’époque romaine, à la maurétanie Tingitane (actuel Maroc)
Après sa victoire sur les rois de Castille et du Léon, le conquérant almohade Yacoud El-Mansour fait élever 5 km d’enceinte. Les murailles de la casbah des Oudaïa résistent toujours au temps depuis celui où les Almohades, au XIIème s. ont demandé à la tribu des Oudaïa de défendre Rabat de l’envahisseur occidental.
Ce n’est qu’en 1912, après la signature, à Fès, du traité de protectorat que Rabat devient capitale du Maroc . Le Général Lyautey , premier résident général de la République Française au Maroc, choisit Rabat comme centre administratif du protectorat français. le protectorat durera 44 ans.
Lyautey fut l’un des initiateurs du Maroc moderne.
le mausolée Mohammed V
Il perpétue le souvenir du sultan qui permit au Maroc d’accéder à l’indépendance. Les gardes royaux, vétus d’amples burnous, armés de mokhla gardent le mausolée édifié entre 1961 et 1969 par l’architecte vietnamien Vo Toan. Auprès de Mohammed V reposent Hassan II et le prince Moulay Abdallah.
Le sanctuaire le plus vaste élevé au Maroc par les Almohades est resté inachevé. De la mosquée commencée en 1196 par Yacoub el-Mansour dont l’ambition sera de faire de Rabat sa capitale, il ne reste qu’un ancien minaret, connu sous le nom de tour Hassan,haut de 44m.et qui aurait dû mesurer le double.
Promenade dans la casbah des Oudaïa, ruelles passées au bleu et au blanc rappellent la Méditerranée toute proche. Un bonheur de paresser devant un thé à la menthe au café maure en dégustant une patisserie, le regard fixé sur Salé, la ville jumelle de Rabat.
Départ pour Moulay Idriss, la ville sainte des marocains, Volubilis l’ancienne cité romaine pour rejoindre Meknès, capitale des alaouites.
Nous traversons des plaines de thé vert, de riz, de la magnifique forêt de la Mamora qui compte, à côté des plantations d’eucalyptus, des pins et des acacias, 55 000 ha de futaie de chênes lièges. Elle représente une source très importante pour le bétail mais également pour beaucoup de gibiers, notamment les sangliers fort nombreux. Distribution de stylos et de bonbons.
Traversée de Slimane, nous apercevons la chaîne du Rif jusqu’à Oujda, la plus ancienne chaîne du Maroc de la même époque que les Pyrénées dont les sommets sont supérieurs à 3 000m et Passage du col de Zagota, domaine des berbères, grands champs de céréales vallonnés.
MOULAY IDRISS, cette petite ville est un haut lieu de pèlerinage pour les Marocains.
La ville sainte de Moulay Idriss , la ville aux toits verts abrite le mausolée d’Idriss 1er, le saint le plus vénéré de tout le maroc descendant d’Ali et de Fatima, fondateur de la dynastie des Idrissides au VIIIème s.
Après sa défaite à la bataille de Fekh où s’opposent en 786 les partisans d’Ali et ceux du calife abbasside El Mansour, Idriss fuit Damas et se réfugie à Oualili où il commence bientôt à convertir les berbères à l’Islam.
Volubilis, cité romaine
Au pied du Djebel Zerhoum s’élèvent les ruines romaines de Volubilis. Peuplée dès le néolithique, occupée par les Carthaginois, elle fut sous l’appellation Oulili (lauriers roses), l’une des capitales du roi Juba II de Maurétanie. Occupée par les Berbères qui l’abandonnèrent au IXè s., elle disparut après le tremblement de terre de 1755.
La voie Decumanus Maximus traversait la ville d’est en ouest et étaient bordées de maisons spacieuses richement décorées.
Les mosaïques des thermes et des maisons témoignent de l’influence de Rome. Les décors étaient exécutés d’après des carnets de modèles en Italie. Ils étaient ensuite transportés sur place et ajustés en tableaux .
Ce thème hérité des mythes grecs ornait les salles à manger et de réception. Les décors géométriques, tresses et grecques, étaient élaborés sur place, ils font souvent penser au décor des tapis berbères.
MEKNES, capitale Alouite,
La fondation de Maknassa ez-Zitoun, Meknès aux oliviers au pied de l’oued Khouman, remonte au IXè s. lorsque les Berbères de la tribu zénète des Meknassa s’établirent au cœur de la plaine fertile du Saïs.
une capitale voulue comme un autre Versailles
Meknès connaît sont heure de gloire sous le règne du sultan Moulay Ismaïl et consume les derniers fastes de ce contemporain de Louis XIV. – Après avoir été proclamé sultan de la nouvelle dynastie des alaouite à la mort de son frère, en 1672, Moulay Ismaïl choisit Meknès comme capitale politique et militaire et entreprit de la refondre dans un style présaharien. 1 000 à 3 000 captifs chrétiens et 20 à 30 000 prisonniers des tribus des régions environnantes furent employés. Pendant un demi-siècle, palais, jardins, fontaines, mosquées, greniers et écuries allaient surgir du vaste périmètre des murailles.
Mais l’important à Meknès, c’est l’imposante porte Bab Mansour Autour de la place alla Aouda, la porte commencée par Moulay Ismaîl est achevée en 1732 s’ouvre par un arc ogival outrepassé, de dimensions gigantesques. Son très riche décor rappelle celui des almohades, arcatures lobées aveugles, réseau de losanges émaillés, épigraphique et merlons crénelés.
3 heures de liberté mises à profit pour vite aller par taxi dans la médina, déjeuner berbère, « olives, pain local, thé à la menthe », avec Annette, Joaquina.nous sommes devant l’entrée de la médersa Bou Inania, dommage elle fermée.
Ballade à travers la médina, souk des couteliers et ferblantiers, souk des vanniers, souk der ferronniers, souk au sel gemme, scieries, menuiseries, couturiers et autres marchands de tapis.
La cité impériale, le bassin de l’Aguedal était alimenté par une canalisation de 25 km et servait à l’irrigation des jardins royaux et à l’amusement des favorites de Moulay Ismaïl, les greniers faisaient office de magasin où étaient entreposés les réserves alimentaires de la ville , mais aussi le foin et le grain prévus pour nourrir les 12 000 chevaux du souverain.
Le mausolée de Moulay Ismaïl
Les rêves mégalomaniaques du grand sultan Moulay Idriss contemporain de Louis XIV se terminent dans les murs de stuc de ce mausolée, l’un des rares monuments non interdits aux non-musulman.
12 colonnes provenant de Volubilis soutiennent sa coupole intérieure. Sur le sol entièrement recouvert de tapis trônent les horloges offertes à Moulay Ismaïl par Louis XIV.
départ pour Fès
Problème de bus, grosse panne, nous prenons des taxis où nous aurions dû nous entasser à 6 ! !
Déjeuner de salades marocaines sur la terrasse panoramique du restaurant « le palais de la Médina » vue sur la Médina où émergent les toits verts
Fès, fondée dans les dernières années du VIIIè s. et au début du IXè par Idriss 1er, un Arabe, un Chérif d’Orient, descendant d’Ali, le gendre du prophète Mohammed. Vers 917, Fès devient un enjeu politique, disputée entre les Fatimides de Tunisie et les Omeyyades de Cordoue. En 1063, le Saharien Almoravide Youssef ben Tachfine, assiège Fès. Au milieu du XIIè s. le sultan Almohade Abd El-Moumen s’empare de la ville « fréquentée par les voyageurs de tous pays ». Les réfugiés andalous accueillis à Fès introduisent les techniques nouvelles de tissage de la soie, du travail du cuir et des métaux.
Entrée par Bab Boujeloud, la porte d’un côté bleue, de l’autre, aux couleurs de l’Islam, c’est-à-dire verte de la Qararouiyne
Quand les Mérinides s’emparèrent du pouvoir au XIIIè s., ils construisirent une nouvelle ville, hors les murs, pour leurs palais somptueux. C’est ainsi que naquit Fès El-Jedid, la ville nouvelle.
Fès redevient la capitale en 1250 pour 2 siècles. Les souverains mérinides s’affirment comme de grands bâtisseurs, ils font de Fès une cité prestigieuse et ils se dotent d’une ville nouvelle Fès-el-Jedid.
Visite de Fès-el-Bali la plus vaste et la plus ancienne des médinas marocaines, tanneurs, teinturiers, chaudronniers, menuisiers etc … beaucoup de bruit, de monde ; les 14 portes d’accès mènent à un enchevêtrement de passages, de couloirs, d’escaliers, de petites cours où la lumière à bien du mal à entrer.Tout cet univers fantastique s’est développé autour de la Karaouiyne qui peut accueillir 20 000 pélerins
Le tannage est l’opération qui rend une peau d ‘animal imputrescible et souple. Il présuppose la préparation de la peau dite « travail de rivière » pour obtenir la « peau en tripe », le derme prêt pour le tannage. Le corroyage, une opération de graissage et de teinture, amène à l’état de cuirs finis les cuirs bruts de tannage ou « cuirs en croûte ». Le tannage s’effectue dans des cuves en pierre ou de bois appelées « foulons » avec des tannants, des substances traitantes autrefois végétales.
Médersa Bou Inania, XIVè S ., façade en stuc ciselé
L’utilisation du stuc ou plutôt du plâtre ciselé appelé gebs est propre à la partie occidentale du monde islamique. Ce qui au Proche-Orient est ciselé dans la pierre sera parfois ici, ciselé ou taillé dans le plâtre. Aux sources de cet art, l’inspiration antique, bien sûr, mais le style s’enrichit de palmettes, rinceaux, de fleurons s’inscrivant souvent dans un réseau de losanges. Au XIVè s. le gebs, au Maroc comme en Andalousie, recouvre des parois entières incluant parfois des bandeaux épigraphiques.
Traversée du Rif et du Moyen Atlas . Arrêt à Ifrane au milieu de forêts de cèdres et de chênes verts, ses villas aux toits pointus et où nichent des cigognes. 1200m d’altitude ,il fait très frais, créée en 1929, c’est une station de sports d’hiver.
Nous atteignons Midelt, le pays de Renée, au pied du Djebel Ayachi dont le sommet culmine à 3737m pour déjeuner, c’est le désert !
Continuation vers Erfoud, creusées dans d’impressionnates falaises qui marquent le début du Haut Atlas, les gorges du Ziz témoignent de la puissance que pouvait avoir jadis l’oued Ziz. ces gorges du Ziz « gorges de Gazelles en berbère » forment un impressionnant passage bordé d’un cordon ténu de palmeraie que dominent des ksour et la belle casbah d’Ifri.
Sur près de 25 km, les oueds Ziz et Rehris cheminent côte à côte et arrosent une immense palmeraie, parfois appelée « la Mésopotamie du Maghreb » : le Tafilalet. Elle s’enrichit pendant longtemps de l’or d’Afrique rapporté par les caravanes et de l’exploitation des palmiers dattiers. Le Tafilalet rêve encore au temps où il vit naître la prestigieuse dynastie des Alaouites.
Gorges du Toddra, les plus belles du sud marocain. Hautes de 300m et longues de 100m, elles sont séparées par un couloir d’une vingtaine de m. seulement.
La vallée du Dadès : la route des mille Ksour et casbahs. Casbahs brunes en pisé qu’égrène une vallée verdoyante où se faufile l’eau claire du Dadès, rocailles du désert à l’ocre provocant, montagnes aux reflets mauves où subsistent ça et là des taches blanches de neige, tout pour inspirer le peintre …la vallée s’étend sur 150km, entre le Haut Atlas au Nord et le Djebel Sarho au sud.
A 33 km de Ourzazate, Aït Benhaddou, Inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco, village fortifié, constellé de tours crénelées et décorées de motifs en forme de losange est l’un des plus beaux du pays.
Essaouira, la Saint-Malo marocaine
En 1764, le sultan alaouite Sidi Mohammed Ben Abdallah décida de faire de ce port une base navale. Il souhaitait punir Agadir qui avait engagé une lutte ouverte avec le pouvoir. Pour mener à bien ce projet, il chargea un prisonnier français, l’ingénieur Théodore Cornut, de tracer le plan de la nouvelle ville. Elle fut bâtie selon un tracé rectiligne, dotée de larges rues et ceinte de remparts à la Vauban comparable à ceux de Saint-Malo. Mogador fut alors rebaptisée du nom arabe Essaouira.
Sur la route du retour vers Marrakech, célébration d’un Moussen en l’honneur du Marabout du village