voyage en Jordanie

 

 

Ici se côtoient l’Ancien et le Nouveau Testament, l’Islam et la Chrétienté, l’Orient et l’Occident. Ici, le voyageur chemine dans des lieux hantés par des figures légendaires. Celles de Moïse et de Jésus-Christ, d’Alexandre et de l’Empereur Hadrien. Celles des califes Omeyyades et des sultans ottomans. Sans oublier Godefroi de Bouillon, Saladin ou, plus près de nous, le Suisse Johann Ludwig Burchkart ou le Britannique Thomas Edward Lawrence.

Deux aventuriers dont les noms restent à jamais attachés à des sites hors du commun : la ville de Pétra et le désert du Wadi Rum.

Il y a 192 ans, Ulrich Jasper Seetzen redécouvrait l’antique cité de Gérasa

Des vestiges touvés à Jerash indique que cet endroit fertile était habité depuis le néolithique.A l’époque d’Alexandre le Grand, 332 av.J.C., la ville devint de plus en plus prospère jusqu’à la conquête par le général romain Pompée en 63 av.J.C. L’ancien nom arabe de Garshu fut changé en Gérasa ; Jérash devint membre de la Décapole.

L’on pense que la Décapole fut une association de dix cités gréco-romaines dont Philadelphia (Amman), Damas, Pella, Abila et Gadara (Um Qeis), liées par des intérêts commerciaux, politiques et culturels puissants.

 

 

la place ovale

l’une des plus belles réalisations de l’architecture romaine date de la fin du 1er s. au 2ème s. ap.J.C. Son orientation légèrement décalée par rapport à la rue consacre le temple de Zeus comme lieu de culte principal de Jérash.

La disposition concentrique des dalles accentue la forme elliptique de la place, bordée de colonnes ioniques.

 

Le cardo maximus

était bordé des édifices les plus élégants. Il s’étire sur 800 m de la place ovale à la porte nord. Les pavés d’origine existent encore ! Les ornières creusées par les roues des chars sont encore visibles !

Deux tétrapyles marquent les principales intersections.

Situé à l’extérieur de la ville, l’arc d’Hadrien est édifié pour commémorer la visite de l’empereur Hadrien en 129 av.J.C. Des célébrations fastueuses furent organisées à cette occasion.


Cet arc formé de 3 arches devait devenir la porte Sud, porte principale de la ville. Sa façade est flanquée de 4 demi-colonnes aux bases à feuilles d’acanthe caractéristique du Iième s. à Rome.

 

Coucher de soleil sur le temple d’Artemis, fille deZeus et sœur d’Apollon, temple dédié à la déesse protectrice de la cité

 

le décumanus sud ouvre sur la ville actuelle, au-delà du Wadi Jerash. Vers le milieu du Cardo, on découvre le nymphée, magnifique fontaine ornementale construite en 191. Ce superbe ensemble fut embelli de façades en marbre au niveau inférieur et de moulures en plâtre au niveau supérieur. L’eau tombait en cascade par les têtes sculptées de sept lions puis s’écoulait dans les égouts.

 

 

 

Peu après le nymphée, s’élève, précédée de 4 énormes colonnes corinthiennes, une superbe porte ouverte sur un escalier monumental qui débouche sur le ciel ! Il s’agit des Propylées dont le dispositif, en ménageant la surprise, mettait en valeur le temple d’Artémis.  

 Au-delà du Décumanus Nord, le théâtre nord, édifié en 165. Les noms des tribus représentées dans le Conseil ainsi que ceux de plusieurs dieux, sont inscrits en grecs sur certains sièges.  

 Au moins 15 églises ont été dénichées à Jerash, 3 des plus belles sont regroupés autour d’un atrium ; l’église des Saints Côme & Damien, les jumeaux martyrisés au 4ème s. . au centre, l’église de St Jean Baptiste date de 531. On peut y admirer de splendides mosaïques.

 

Le théâtre Sud, édifié sous l’empereur Domitien, en 90-92, pouvait accueillir plus de

3 000 spectateurs.

L’acoustique remarquable permet à un orateur se tenant au centre au niveau de l’orchestre d’être entendu par l’auditorium entier sans élever la voix.    

La route de Rois,

de Amman à Aqaba

Jeudi 28 octobre 1999

 La « Cité des mosaïques » abrite la plus grande collection de mosaïques du monde.

La plus remarquable, la carte de l’ancienne Palestine, une reproduction de la Terre    Sainte au 6ème s. sur laquelle on distingue clairement des villes, des rivières et des mers,   notamment le Jourdain et la mer Morte. L’annonce en 1897 de la découverte de la carte de mosaïque de la Terre Sainte datant de l’ère byzantine créa un événement international. Des savants du monde entier convergèrent vers la cité à la fin du siècle, la majorité des mosaïques étaient connues, et Madaba, la « Cité des Mosaïques » avait acquis une renommée internationale.

  

Le Mont Nebo

A 10 mn de Madaba, se trouve le site le plus révéré de Jordanie, le Mont Nébo, l’emplacement de Pisgah, le site présumé de la mort de Moïse et son lieu de sépulture. Panorama spectaculaire sur la mer Morte et le Jourdain . Par temps clair, on peut apercevoir les toits de Jérusalem et de Béthléem, dommage aujourd’hui, il fait très chaud, c’est midi, tout est brumeux !

 

La route royale

Moïse ayant quitté l’Egypte, envoya un messager au roi d’Edom le priant de laisser passer son peuple sur ses terres situées au sud de la Jordanie «  laisse-nous donc passer par ton pays ! (.. 😉 nous irons par la route royale sans nous en écarter ni à droite ni à gauche » Le terme route royale désignait au Proche-Orient ancien les grands axes de communication. D’Edom, la route gagnait les royaumes de Moab et d’Ammon vers le nord. Les Nabatéens l’empruntèrent pour acheminer les épices vers les provinces romaines. Trajan en fit la portion méridionale de sa Via Nova avant que les pèlerins chrétiens puis musulmans adoptent cet itinéraire. L’axe historique fut détrôné au 16ème s. par les Ottomans lorsqu’ils firent de la route du désert, la voie privilégiée vers la Mecque.


Vendredi 29 octobre 1999, PETRA, la cité cachée des Nabatéens

 

Le SIQ

L’entrée principale de la ville antique est un étroit défilé de 3 à 11 m de large et de 1,2 km de long.

Une canalisation creusée dans le roc court au pied de la paroi, elle vous accompagne jusqu’à la sortie du Siq ; elle acheminait l’eau d’une source jusqu’au centre-ville.

Le long du Siq,

d’ étranges niches sculptées dans la roche,- les Bétyles – matérialisent la présence d’une divinité tel le bétyle d’Adraa, la moderne Deraa en Syrie, où l’on voit un omphalos sur une base dans une niche flanquée de pilastres. A gauche, une autre niche abrite un relief représentant un personnage debout sur 2 taureaux.

  Plus loin, un édicule haut de 2,50m flanqué de 2 pilastres à chapiteaux nabatéens à crossettes et se terminant par une frise de triglyphes et de métopes en forme de disque.

A droite, le tombeau aux obélisques qui tire son nom des pinacles, symboles funéraires

typiquement nabatéen.

 

 

 

Khazneh el Firaun – le trésor du Pharaon

 

Après un ultime étranglement, on arrive dans un petit cirque naturel, cerné de falaises à pic découvrant la somptueuse façade à étages décorée de colonnades du khazneh, un tombeau rupestre ou un temple dédié à Isis.

Le Khazneh, déroule sa façade sur 40 m de hauteur ; son décor est hellénistique. 2 colonnes entièrement dégagées surmontées de chapiteaux corinthiens à double rangées de feuilles d’acanthe supportent un fronton triangulaire.

 

Le Tholos, petit temple rond est surmonté d’une urne. Elle est décorée d’une Tyché – Isis

La falaise accueillante s’est offerte aux ciseaux des tailleurs de pierre nabatéens, il y a quelques vingt cinq siècles. Aujourd’hui, classé patrimoine mondial par l’Unesco.

Pétra, hormis la ville basse, est une vaste nécropole où quelques 500 monuments sont taillés dans les falaises de grès. Les premiers tombeaux rupestres de Pétra qui remontent au IIème s.av.J.C. présentent de hauts avant-corps rectangulaires ornés d’un motif en forme d’escalier, les merlons,  qui témoigne des influences égyptienne et assyrienne.

  le tombeau à l’urne remonte à 70 ans ap.J.C. est une des structures rupestres les plus élaborées de Pétra. Taillé dans la falaise de la Khubta, il est transformé en église en 447 ; on lui adjoint les escaliers monumentaux.

Les Nabatéens, lorsqu’ils s’installent à Edom, vénèrent un panthéon divin arabe, tout à fait semblable à celui des nomades d’Arabie avant l’Islam (VIIème s.)

Le Dieu, Dushara, celui de Shara, montagne de Pétra, domine le panthéon. Il est accompagné de 3 parèdres féminines :

  • Allat, la déesse, vénérée à Bosra et au Wadi Rum.
  • Manat, maîtresse du destin est invoquée pour la protection des tombes.
  • Uzza, étoile du matin, est l’astre Vénus qui guide le nomade.

La voie dallée se poursuit jusqu’au cœur de la ville, passant au pied des façades de nombreux autres tombeaux creusés dans le roc, la plupart de style composite. Peu à peu, la gorge s’épanouit en une petite vallée où Pétra déploie un théâtre dont les gradins ont été taillés dans la falaise et sur l’emplacement d’une ancienne nécropole ; il est daté du siècle d’Auguste et accueillait 6 000 spectateurs, la ville romaine, le cardo maximus – Iième s. et son arc de triomphe, Qasr el Bint, le château de la fille de Pharaon, temple du 1er s. av.J.C. dédié à Dushara .

 

 

 Petra signifie pierre en grec, mais le nom sémitique ou nabatéen est Requem, c’est-à-dire la colorée, la bigarrée ! ! !

 

La zone de grès dans laquelle est creusée Pétra est constituée d’une multitude de veines aux étonnantes couleurs dont les teintes vont du blanc, du jaune au rose, rouge, grenat, mauve, violet, mauve, noir tel un tissu moiré.

 

 8h de crapahutage dans les roches, les escaliers, les faux plats, etc… bien contents d’arriver au restaurant ! on remet çà demain !


Samedi 30 octobre

7h du mat’ montée au DEIR pour les plus courageux !

Le Deir se mérite, 788 marches ! ! ils partent bien sûr en trombe ! ! ! !

 

L’Ed-Deir ou monastère, considéré comme le monument le plus imposant de Pétra, 46 m de large et 39 m de haut, s’élève en un point isolé sur un sommet qui domine la cité rupestre.

Le temple qui remonte au 1er s. av.J.C. et qui était probablement consacré au dieu Obodas doit son surnom au fait qu’à l’époque byzantine il fut transformé par les chrétiens en lieu de culte.

Sur le Djebel al-Madhbah, « le Haut-Lieu » rencontre avec les « five Cats » chanteuses et étudiantes à l’université d’Irbid.

Le tholos du monastère, haut de 9 m, émerge au-dessus de la roche. Au-dessus du Deir, vue incroyable  sur le Wadi Araba

Au-dessus du Deir, vue incroyable  sur le Wadi Araba

Les nabatéens sont des  sémites et  considèrent traditionnellement que les Dieux habitent les hauts sommets, aussi ceux-ci sont-ils souvent le site d’un sanctuaire à ciel ouvert. Plusieurs exemples de « Haut-Lieu » existent à Pétra. Il s’agit d’une plate-forme où se dressent 2 obélisques dégagés du roc. Un roc équarri précédé de marches, le motab, sert à recevoir des bétyles. Sur les autels, on procède au sacrifice d’animaux, des bassins contiennent l’eau destinée aux ablutions.  Des banquettes aménagées sur la surface rocheuse, face à l’autel, permettent ensuite à l’assistance de festoyer. Alliant coutumes bédouines et grecques, les banquets réunissent uniquement les hommes au nombre de treize, chiffre traditionnel qui se retrouve jusque dans les Evangiles.

Dans le culte, on prend l’habitude de remplacer le haut sommet, parfois difficile d’accès, par une pierre que l’on dresse sur le sol. C’est le bétyle, la demeure du Dieu. Les Nabatéens en dressent sur les hauts sommets, à la suite de processions, en gravent sur les parois des montagnes, en disposent dans la cella des temples.

Sur les traces de Laurence d’Arabie,

samedi 30 octobre 1999

A 2 heures de route au sud

de Pétra, on pénètre dans le Wadi Rum en dépassant «Les sept piliers de la sagesse », falaise grandiose baptisée en souvenir du colonel britannique Lawrence qui fit entrer ce désert dans la légende. Il y séjourne avec l’armée de la Révolte arabe en septembre et octobre 1917.

 « El Aurens »

  Féru d’archéologie, T.E.Lawrence entreprend entre 1909 et 1914 deux missions en Orient où il perfectionne son arabe. Remarqué par les services secrets britanniques, ce personnage complexe devient bientôt agent de liaison auprès de l’Emir Faysal. Instigateur du soulèvement arabe contre les Turcs , il participe à l’épopée qui conduit les armées bédouines d’Arabie à Damas en 1917 et 1918. Son comportement

chevaleresque lui vaut la sympathie des Bédouins qui l’appellent « El Aurens ». Il relate cette aventure dans les « sept piliers de la sagesse ».

Croyant à la promesse faite par les Britanniques d’un grand royaume Arabe sur la dépouille de l’Empire Ottoman, il se sent trahi lorsque se prépare le régime des mandats. Il meurt dans un accident en 1935 et entre dans la légende sous le nom de « Lawrence d’Arabie », rendu célèbre par le film de David lean (1962).  

L’épopée de Lawrence d’Arabie se moquait des frontières.

L’Arabie Saoudite, patrie des Bédouins, a été installée dans ses frontières actuelles à partir de 1902 par Abd al-Aziz ibn Saoud et sa famille.

L’armée bédouine, associée aux Britanniques dans les années 1914-1918 pour chasser les Turcs, espérait la création d’un «grand royaume arabe » englobant les anciennes possessions ottomanes. Mais la conférence de San Remo (1920) plaça le Liban et la Syrie sous mandat français, l’Irak, la Transjordanie et la Palestine sous mandat britannique. Ces pays acquirent à leur tour leur indépendance, non sans conflits longs et douloureux. Celle, théorique, de la Syrie fut proclamée en 1941. Le royaume de Jordanie fut crée en 1949. La naissance d’Israël, en 1948, suscita une série de guerres qui dure encore

Dimanche 31 octobre

Aqaba – Amman

Ballade le long de la mer morte

Nous sommes au point habité le plus bas de la planète !

Nous longeons les rives de la Mer morte, rencontre avec quelques troupeaux et accompagné d’un soleil couchant de toute beauté. Photo  garantie !

Nous sommes à 400m en dessous du niveau des mers libres. Le plus grand fond est à moins 793m. Dans ce lac saumâtre, la concentration en sel est telle, 33%, qu’elle empêche toute forme de vie.

Les grandes étendues presque blanches que l’on aperçoit près d’Al-Safi forment la partie sud de la Mer Morte séparée par une langue de terre de la partie septentrionale. A l’ouest, sur la rive israélienne, se dressait sans doute Sodome. La Bible fait du cataclysme qui engloutit cette ville ainsi que sa voisine Gomorrhe, au 19ème s. av.J.C., une punition de Dieu contre les habitants aux mœurs corrompus.

Pierre, « le vétérinaire » et Guy, « l’assureur » n’hésitent pas à faire trempette ! Mais attention rinçage obligatoire ! ! !

Le Jourdain, vital pour tous.

Le Jourdain, al-Ourdon, celui qui descend, est formé de torrents qui prennent leur source sur le versant libanais du Mont Hermon. Il traverse le lac Tibériade avant de recevoir les eaux du Yarmouk, presque aussi abondantes que les siennes. Il dessine alors de nombreux méandres avant de se perdre dans la Mer Morte au terme d’un parcours de 360 km. Participant au tracé de cinq frontières, son eau est un enjeu majeur pour l’avenir de la Jordanie. Séparant Syrie, Israël et Liban à ses sources, le Jourdain sert ensuite de frontière entre Territoires occupés et Jordanie avant de se jeter dans la Mer Morte. La vallée du Jourdain demeure en effet la principale région agricole du royaume qui lui doit son nom. Pour la population qui habite sur les rives du fleuve sacré, un problème vital : l’eau. Principal consommateur, Israël, au détriment des Jordaniens et des Palestiniens. .

Le Jourdain est également associé à plusieurs épisodes bibliques : l ‘entrée des Hébreux en Terre Promise, la guérison de Naamân le Lépreux, le ministère de Jean-Baptiste et enfin le baptême de Jésus.

Lundi 1er novembre 1999

Départ manqué pour Paris

Visite d’Amman, la capitale du royaume Hachémite de Jordanie en compagnie de Bruno et de Juliette, rescapés du groupe Aïn Dara

Ainsi, nous nous sommes baladés dans Philadelphia ; Il fait très beau, mais le temps s’est bien rafraîchi.

Philadelphia et  le temple d’hercule, érigé sous le règne des empereurs Marc Aurèle et Lucius Verus (161-169), le théâtre romain, construit en 170, taillé dans le roc, il pouvait contenir  6 000 spectateurs.

Rencontre avec un marchand de pièces et billets périmés dont ceux d’Irak, visite du  musée folklorique, Bruno craque pour le garde royal !,ballade dans le quartier commerçant de la ville, très animé.

Grâce à la débrouillardise de Bruno, après parlotes et soudoiement des gardiens, nous avons visité la Mosquée du roi Abdallah, toute neuve, et d’un grand raffinement. On dit, que son dôme, bleu et or est une réplique de celui de Jérusalem. Le Mihrab est de toute beauté à la fois sobre mais d’une grande élégance, entouré de mosaïques splendides, un régal pour       les yeux. La moquette est bleue, et toute neuve ! ! !

 Nous sommes repartis le lendemain sur Royal Jordanian. Au retour, nous laissions Juliette à Paris, pour récupérer une petite Juliette de 4 ans ½ pour la semaine

 Jourdain, les dates clés

1200 avant J.C. : Moïse conduit les Hébreux vers la Terre promise ou pays de Canaan. Il mourra sur la rive est du Jourdain avant d’y arriver.

28 ap.J.C. : Jean baptise Jésus au gué de Bétharaba.

28-30 ap.J.C. : le Christ effectue la plupart de ses prédications non loin des rives du lac de Tibériade sur lequel, selon la coutume, il marchera.

1947 : depuis cette date et le plan de partage de la Palestine par l’ONU, la rivière est un enjeu. Après la guerre de 1947-1949, l’Etat hébreu en occupe ses sources.

1967 : la guerre des Six jours lui permet de s’emparer de son cours aval, ligne de cessez-le-feu et du Golan qui en verrouilles les sources est.

1981 : le parlement israéliens, la Knesset entérine l’annexion du plateau syrien.

13 septembre 1993 : à Washington, la spectaculaire poignée de main entre Yitzhak Rabin, Premier Ministre israélien et Yasser Arafat , président de l’OLP, annonce le démarrage de l’économie palestinienne et donc le traitement en urgence du dossier hydropolilitque entre les deux parties.

Les royaumes d’Ammon, Moab et Edom

Ammon, le cœur vivant du pays

Le territoire s’étend du Nahr –ez-Zarqa, la Yabboq biblique, au nord jusqu’au wadi Muhid, l’Arnon biblique, au sud. Sa capitale, Rabbat Ammon, est successivement appelé Philadelphia puis Amman. Le nom d’Ammon vient de la tradition biblique qui fait de cette terre, la terre des Ammonites, descendant de l’union de Loth, neveu d’Abraham, avec sa fille cadette.

La province qui entoure Amman, la Balqa, s’étend sur des collines plantées de vignes et d’oliviers. Ses villages ombragés de cyprès baignent dans une douceur toute méditerranéenne.

Moab, aux frontières du grand Sud

La route des Rois qui traverse la Jordanie du nor au sud, est incisée  de wadis qui parviennent au plus profond des entrailles de l’écorce terrestre. Cette région est délimitée par le wadi Mujib et le Wadi Hasa au sud de la mer Morte.Il marque la frontière naturelle immuable entre le pays d’Ammon et celui de Moab.

Les Moabites se rattachent également à la Bible, descendants de Loth et de sa fille aînée. Cette population s’est organisée en royaume dès le XIIème siècle. Sa capitale, la Qir Heres biblique est connue sous le nom de Kérak. Elle se serre au pied d’une majestueuse citadelle franque.

Aux modestes cultures de la population noire est venue s’ajouter une usine d’extraction de potasse . Le sel de potasse est chargé sur d’énormes camions qui rejoignent le port d’Aqaba, par une route rectiligne longeant la frontière avec Israël.

Edom

La tradition biblique relate l’origine de ces Sémites, émigrant du désert vers le XIIIIème siècle pour se sédentariser. Les Edomites, descendant d’Abraham par Isaac et Esaü appartiennent bibliquement à la grande famille des Israélites, Moabites et Ammonites. Ils subissent fréquemment les incursions égyptiennes. Le désert édomite est d’une rare splendeur. Les hauts sommets de la Shara, la montagne sacrée des Nabatéens culminent en une crête étroite de 1 730 m. Ses chaos rocheux s’écroulent en replats et en à-pics, paradis des grimpeurs et des randonneurs.

 

 

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Autour des villes impériales